Poeme en prose

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Poeme en prose,

(Belles-Lettres.) [Belles-Lettres] Jaucourt (Page 12:836)

Poeme en prose, (Belles - Lettres.) genre d'ouvrage où l'on retrouve la fiction & le style de la poésie, & qui par - là sont de vrais poëmes, à la mesure & à la rime près; c'est une invention fort heureuse. Nous avons obligation à la poésie en prose de quelques ouvrages remplis d'avantures vraissemblables, & merveilleuses à la fois, comme de préceptes sages & praticables en même temps, qui n'auroient peut - être

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jamais vû le jour, s'il eût fallu que les auteurs eussent assujetti leur génie à la rime & à la mesure. L'estimable auteur de Télémaque ne nous auroit jamais donné cet ouvrage enchanteur, s'il avoit dû l'écrire en vers; il est de beaux poëmes sans vers, comme de beaux tableaux sans le plus riche coloris. (D. J.)


ARTFL Encyclopédie Project


Erschienen in Band 12 der Encyclopédie von Diderot / d'Alembert. Parlement - Potytric (Dezember 1765)


Gedicht in Prosa,

eine Art von Werken [1], in denen sich die Erfindung und der Stil der Poesie wiederfindet und die als solche echte Gedichte sind, nur ohne Versmaß und Reim; das ist eine höchst glückliche Erfindung. Wir verdanken der Poesie in Prosa einige Werke voller zugleich wahrscheinlicher und wundersamer Abenteuer, ebenso weise wie brauchbare Beispiele, die vielleicht nie das Licht des Tages erblickt hätten, wären die Autoren verpflichtet gewesen, ihr Genie dem Reim und Versmaß zu unterwerfen. Der schätzenswerte Autor des Télémaque [2] hätte uns niemals dieses bezaubernde Werk geschenkt, hätte er in Versen schreiben müssen; es gibt gute Gedichte ohne Verse so wie es Bilder gibt ohne reiche Farbigkeit. [3]


[1] alternativ: Gattung, modern: Textsorte

[2] Les Aventures de Télémaque (Die Abenteuer des Telemach), ein didaktischer Roman von François Fénelon, erschien 1699

[3] gemeint sind Grafiken wie Holzschnitte, Stiche, in denen man die Meisterwerke der Malerei vervielfältigen kann



Jaucourts Plagiat

Jaucourts Enzyklopädieartikel über das Poème en prose von 1765 ist ein hundertprozentiges Plagiat aus einer 30 Jahre älteren Schrift. 1733 veröffentlichte Jean-Baptiste Dubos Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (édition de Paris : P.-J. Mariette). Darin findet sich der komplette Text des vermeintlichen Enzyklopädieartikels. Jaucourt fügt buchstäblich kein einziges Wort hinzu, sondern streicht nur Teile aus. (Tatsächlich werden wenige Verbindungswörter bzw. -buchstaben und zwei Superlative eingefügt).


Hier das Kapitel von Dubos´ Abhandlung von 1733. Im Fettdruck die Passagen, die Jaucourt in den Enzyklopädieartikel übernimmt, von ihm hinzugefügte Wörter in [eckigen Klammern]:


des estampes et des poëmes en prose.

je comparerois volontiers les estampes, où l’on retrouve tout le tableau, à l’exception du coloris, aux romans en prose, [genre d’ouvrage] où l’on retrouve la fiction et le stile de la poësie. Ils [et qui par-là] sont des [vrai] poëmes à la mesure et à la rime près. [c’est une] L’ invention des estampes et celle des poëmes en prose, sont également [fort] heureuses. Les estampes multiplient à l’infini les tableaux des grands maîtres. Elles mettent à portée d’en joüir, ceux que la distance des lieux condamnoit à ne les voir jamais. On voit de Paris par le secours d’une estampe, les plus grandes beautez que Raphaël ait peintes sur les murs du vatican. Un particulier peut même mettre dans son cabinet, tout l’esprit et toute la poësie qui sont dans des chef-d’ œuvres, dont les beautez sembloient reservées pour les cabinets des princes, ou de ceux qui se sont rendus aussi riches qu’eux en maniant leurs finances. De même nous avons l’ obligation à la poësie en prose, de quelques ouvrages remplis d’avantures vrai-semblables et merveilleuses à la fois, comme de préceptes sages et praticables en même-temps, qui n’auroient peut-être jamais vû le jour, s’il eut fallu que les auteurs eussent assujetti leur génie à la rime et à la mesure. Les [estimable] auteurs de la princesse De Cleves et de Telemaque, ne nous auroient peut être donné jamais ces[t] ouvrages, [enchanteur] s’ils avoient dû les écrire en vers. Il est de beaux poëmes sans vers, comme il est de beaux vers sans poësie, et [comme] de beaux tableaux sans un [le plus] riche coloris. Qu’on ne dise point que c’est la partie du coloris qui constituë le peintre, et qu’on n’est peintre qu’autant qu’on sçait colorier. C’est alléguer pour preuve une question que je crois même devoir demeurer sans décision. Expliquons-nous.


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